ENTRE GEOMETRIE ET ARCHITECTURE… ET AU-DELA

A propos du dernier livre de Philippe Boudon

« La géométrie, entre autres, est morte en tant que branche autonome, elle n’est plus que l’étude de structures algébrico-topologiques particulièrement intéressantes. » – « Nos modes de connaissance sont bien mathématiques. A eux sont indissolublement liés nos pouvoirs. » André Lichnerowicz – Remarques sur les mathématiques et la réalité in Logique et connaissance scientifique sous la direction de Jean Piaget (Encyclopédie de La Pléiade, 1967).

Le dernier livre de Philippe Boudon[1] tient de la gageure. Introduisant son livre par la célèbre citation de Pascal distinguant l’esprit de géométrie de celui de finesse, il se garde bien de les opposer : « Il semble que l’architecte doive louvoyer en permanence entre finesse et géométrie, comme entre art et science, voire entre sciences exactes et sciences humaines. » On sera, à cet égard, reconnaissant à l’auteur de n’avoir pas été jusqu’à faire une présentation « more geometrico » de ce qui relève de l’architecturologie ; de nous avoir épargné la fermeture sur l’axiomatique pour nous révéler comme entre les lignes ou par-delà les concepts un au-delà que la rigueur scientifique nous dissimule ; prenant le risque de nous égarer, au grand dam du géomètre et de ses épigones des sciences dites exactes, mais le risque en vaut la peine.

Lire la suite « ENTRE GEOMETRIE ET ARCHITECTURE… ET AU-DELA »

XIV – DE LA SIGNIFICATION DE L’ARCHITECTURE A LA SEMIOLOGIE URBAINE

Si la démarche d’Abraham Moles et d’Elisabeth Rohmer sur l’espace est bien interdisciplinaire, elle n’en est pas moins, comme le démontre le titre même de leur livre, à dominante psychosociologique. Celle d’Alexander Mitscherlich tout en étant ouverte à la sociologie, relève prioritairement de la psychanalyse et de ses prolongements psychosomatiques. D’où l’intérêt de revenir, même si elles ont perdu de leur actualité, sur les tentatives de dépasser ce qui constitue encore un cloisonnement, même atténué, et de chercher à appréhender l’espace de la ville à un autre niveau, au cœur de l’humain : le langage, compris tantôt en tant que système de signes, tantôt en tant que véhicule du sens.

Carte de Palmanova , Italie (1600) / Photo : Wikipédia l’encyclopédie libre

Lire la suite « XIV – DE LA SIGNIFICATION DE L’ARCHITECTURE A LA SEMIOLOGIE URBAINE »