II – LA SOCIOLOGIE FORMELLE DE GEORG SIMMEL : la ville entre liberté et aliénation

Hôtel de ville d’Arras – Peinture murale de la salle des fêtes
Photo Pierre Poschadel / Wikimedia Commons

« Qui est la vrai Nadja, […] la créature toujours inspirée et inspirante qui n’aimait qu’être dans la rue, pour elle seul champ d’expérience valable, dans la rue, à portée d’interrogation de tout être humain lancé sur une grande chimère… »

André Breton – Nadja

L’esprit de la ville ne l’empêche pas d’être sensuelle

C’est la philosophie critique de la connaissance de Kant qui sert de cadre à la réflexion de Simmel sur la ville. Néo-kantiste, il conçoit la société en termes de rapport de contenu (tendances et intérêts des individus) à formes de socialisation (interactions entre individus)[1] : « Il y a société là où il y a action réciproque de plusieurs individus. Cette action réciproque naît toujours de certaines pulsions ou en vue de certaines fins » et « la vie sociale est un mouvement par lequel ne cesse de se remodeler les relations entre les individus »[2]. Mais, dans la réalité forme et contenu sont entremêlés :   « …les contenus et les formes de la vie, à la fois les plus larges et les plus généraux, sont intimement liés aux plus individuels […] »[3]. C’est pourquoi, « l’abstraction scientifique sépare ces deux éléments, indissolublement liés dans la réalité : les formes de l’action réciproque ou de la socialisation ne peuvent être réunies et soumises à un point de vue scientifique unitaire que si la pensée les détache des contenus, qui ne deviennent des contenus sociaux que par elles. »[4] Ainsi, les formes de la socialisation, modèles abstraits par le sociologue du réel, de la réalité historique, sont épistémologiquement comme les formes de la connaissance chez Kant (cf. aussi le concept d’idéal-type chez M. Weber). Simmel précise, par ailleurs, le rapport de la société à l’espace lorsqu’il écrit que la ville « n’est pas une entité spatiale aux conséquences sociales, mais une entité sociologique formée spatialement »[5]. Ce qui, pour Martina Löw, auteure d’une Sociologie de l’espace (2015), revient à sous-estimer la fonction structurante de l’espace comme tel.

Trois textes de Simmel récapitulent sa pensée sur la ville : Les grandes villes et la vie de l’esprit (1903), Sociologie des sens (1907) et Pont et porte (1909).

L’esprit de la ville

Dans cette perspective, analysant le phénomène urbain, il oppose le caractère intellectualiste du citadin (cf. le calcul monétaire propre aux affaires et la rationalité des échanges) à la sensibilité conservatrice et à l’affectivité du villageois : « Plus le cercle que forme notre milieu est petit, plus les rapports sans frontière avec les autres sont limités, plus angoissante encore est la façon dont le cercle veille sur les productions de l’individu, la conduite de sa vie, ses opinions »[6], observe-t-il, alors qu’« aujourd’hui, en un sens spiritualisé et policé, l’habitant de la grande ville est libre par contraste avec les mesquineries et les préjugés qui enserrent l’habitant de la petite ville. »[7] L’intellectualité propre au citadin serait en quelque sorte une compensation à l’« intensification de la vie nerveuse, qui résulte du changement rapide et ininterrompu des impressions externes et internes »[8]. Paul Seabright, dans Le Monde du 11 juillet 2013, citant une étude des chercheurs Caroline M. Hoxby et Christopher Avery sur « la capacité divergente des familles riches et pauvres de poursuivre des études supérieurs », ne note-t-il pas que « les facteurs qui expliquent ces différences sont complexes, incluant la géographie et non seulement la richesse ». C’est ainsi que, selon cette enquête, 70% des lycéens américains les plus « ambitieux » parmi les familles les moins favorisées habitent dans les quinze plus grandes villes du pays.

La liberté humaine, précise Georg Simmel, ne doit pas tant être comprise dans le sens négatif d’abolition des préjugés que comme faculté positive d’élaboration d’un mode de vie. Mais il y a plus : « …la raison la plus profonde pour laquelle précisément la grande ville suggère le penchant à l’existence personnelle la plus individuelle […] me paraît être celle-ci : le développement de la culture moderne se caractérise par la prépondérance de ce qu’on peut appeler l’esprit objectif sur l’esprit subjectif… »[9]. Esprit objectif en ce qu’il s’incorpore dans la technique, la science, l’art, etc.

Enfin, Simmel distingue deux formes d’individualisme : l’indépendance individuelle (individualisme au sens strict) et la formation de l’originalité personnelle (épanouissement personnel). Or, c’est précisément le rôle de la grande ville de concilier ces deux formes. Si, en effet, l’individualisme a pour contrepartie « l’atrophie de la culture individuelle », celle-ci est plus que compensée par « l’hypertrophie de la culture objective. » Il ne faut cependant pas se méprendre, « les conditions de la grande ville » sont autant cause que conséquence de l’évolution des mentalités. Les réactions de l’individu apparaissent à la surface du social comme une réponse à des stimulations spécifiquement urbaines : le citadin obsédé par le quantitatif ne perçoit plus les différences qualitatives. Il devient blasé. Mais il se défend contre la vénalité des échanges en milieu urbain en adoptant un comportement fait de réserve. Réserve qui est moins indifférence qu’une forme d’antipathie vis-à-vis d’autrui le protégeant. « Il est décisif que la vie en ville ait changé le combat avec la nature pour la subsistance en un combat avec l’homme, et que le bénéfice pour lequel on combat ne soit pas ici accordé par la nature, mais par les hommes. »[10] Et ce n’est plus un paradoxe que de constater qu’« à ce point, l’aspect quantitatif de la vie se transpose très directement en caractéristiques qualitatives. »[11]  C’est que la métropole rend plus libre mais aussi plus aliéné en raison du peu d’emprise du citadin sur les affaires de la cité. « Ce n’est plus l’homme en général qui fait maintenant la valeur de l’individu, mais justement l’unicité et l’originalité des qualités de chacun. »[12] Le citadin se trouve ainsi dans la situation de l’étranger indifférent à sa ville tout en y étant intégré de par ses occupations. Il en est de même du pauvre. Pour Simmel, c’est le recours à l’assistance qui fait qu’un pauvre est un pauvre. Marginalisé au sein de la société de référence, il n’en est pas moins intégré de quelque manière en ce qu’il est reconnu en tant que pauvre. Relativité des notions d’étranger et de pauvreté. Le concept de « personnalité urbaine » est le fruit d’une tension entre l’individu et la société. Et comme le note Jean-Louis Vieillard-Baron : « Dans la grande ville le social révèle l’humain, au-delà des phénomènes mesurables et observables. » [13]

Ainsi, la tension entre individualités et formes de sociabilité sont caractéristiques de la modernité dont Simmel analyse la genèse à travers l’évolution de la ville. Laquelle, sous sa forme actuelle de métropole, constitue le vecteur de cette modernité. Les relations communautaires de la ville traditionnelle se sont transformées au point de devenir impersonnelles et anonymes. Il n’empêche que la grande ville, par la multiplication des contacts qu’elle permet, favorise le développement de la personnalité.

Mais à quel prix ! Selon Grafmeyer et Joseph interprétant Simmel [14], dans la grande ville, en effet, la liberté s’aliène, se pervertit, se rétracte :

1°- aliénation dans la consommation et la superficialité des contacts humains ;

2°- perversion par une fuite en avant dans un individualisme extrême ;

3°- retrait dans une sociabilité débarrassée de tout contenu, comme forme pure du social  (attitude de réserve et de retenue).

Liberté-caprice, liberté formelle. « C’est, concluent Grafmeyer et Joseph à propos de l’école de Chicago, parce que la ville est le milieu de l’individuation maximum qu’elle produit son contraire : le nivellement du vécu dans l’attitude blasée. » Avec pour conséquence la mise en tension de la distance et de la proximité.

 ***

Qui, mieux que Maurice Carême, a exprimé l’impression d’anonymat qui s’empare de tout un chacun dans la ville :

« Nul ne sait ce qu’un autre pense
Dans l’inhumaine indifférence. 
On va, on vient, on est muet, 
On ne sait plus bien qui l’on est 
Dans la ville qui bout, immense soupe au lait. » 

Dans la multitude, nous ne sommes rien. Pour être quelqu’un, il nous faut être reconnu, sinon aimé, par nos proches. Intégré dans un groupe primaire nous dirait le sociologue de service. Au risque d’être pris en étau, d’étouffer dans l’entre-soi. Au point d’aspirer à prendre le large, quitte à revenir, mais en étranger pour jouir de l’ambivalence attaché à son statut : échapper à la promiscuité sans risquer la perte d’identité inhérente à l’anonymat de la multitude. Qui n’a pas vécu cette situation de retour au village natal ? Plutôt que feindre de jouer le rôle de l’étranger, ne conviendrait-il pas de créer les conditions d’un équilibre entre une intégration communautaire, menaçante pour notre liberté, et une immersion dans l’anonymat social la rendant dérisoire ? Mais que peut l’urbanisme pour nous épargner le contrôle social tout en maintenant le lien avec nos semblables au contact desquels se construit notre personnalité, laquelle a aussi partie liée avec les lieux constitutifs de notre identité ?

Il faut relire l’Histoire de la campagne française de Gaston Roupnel, écrite en 1932, pour prendre toute la mesure du contraste ville/campagne, de ce qui séparait alors le citadin du campagnard : « Selon qu’il [le village] est plus ou moins énergiquement groupé, ou qu’il relâche le lien et sépare ses habitats, l’association humaine est, tantôt la force impérieuse qui détermine l’individu, tantôt la modeste influence qui laisse à chaque esprit ses droits intimes et à chaque âme ses biens secrets. » Aussi bien, « l’esprit de sociabilité est, en effet, ici, dans cette vieille campagne française, autre chose qu’une riante sagesse, ou une aimable ironie, ou une énergie de ripaille. […] L’homme de ces villages est une humanité longuement travaillée et une force élaborée en commun. A force de se surveiller sans cesse de tout ce qu’on se sent surveillé, la vie devient une probité systématique et une sagesse ordonnée ». Le portrait de l’âme paysanne dressé par Roupnel est aux antipodes de la personnalité citadine décrite par Simmel. Comme dans la fable Le Rat de ville et le Rat des champs de Jean de La Fontaine, maître des eaux et forêts ne l’oublions pas, la civilité est encore du côté des campagnes alors que l’hôte des villes fait figure de mufle.

Il faudra bien attendre encore deux siècles pour que l’émancipation de l’individu s’ébauche à travers la figure du citadin. C’est Romain Rolland, Bourguignon comme Roupnel, qui a remarquablement illustré dans un récit de style très rabelaisien, Colas Breugnon, comment, à l’aube du  XXe siècle, on pouvait plaquer sur une mentalité rurale, du XVIIe siècle en l’espèce, une culture typiquement urbaine. Laissons-lui la parole, si gouailleuse soit-elle : « Si vous trouvez deux chiens qui rongent votre rôt, dont l’un est étranger, dont le second est vôtre, vous chassez celui-ci, mais vous assommez l’autre. Par esprit de justice, par contradiction, je dis qu’il ne fallait châtier un seul chien, mais tous les deux […]. Je répliquai qu’ici ou là, où sont les hommes, ce sont les mêmes animaux, et qu’une bête en vaut une autre, qu’un bon homme, d’où qu’il soit, est bon à voir et à avoir ; et quand je l’ai, je l’aime bien, même italien. » Evoquant sa ville natale, Clamecy, il fait dire à son truculent personnage, Colas Breugnon : « C’est une bonne ville. Une ville qui m’a fait ne peut être mauvaise. La plante humaine y pousse à l’aise, grassement, sans piquants, point méchante, tout au plus de la langue que nous avons bien affilée. Mais pour médire un peu du prochain (qui riposte), il n’en va pas plus mal, on ne l’aime que mieux, et on ne lui ferait tort d’un seul de ses cheveux. » Témoins du temps passé, les morts même sont invoqués : « Comme nous nous aimions ! Ils étaient faits pour nous, nous étions faits pour eux. Ils avaient leurs défauts, certes, tout comme nous. Mais ces défauts étaient humains et les faisaient plus proches, moins lointains. » Les sentiments et pensées que Romain Rolland prête à son personnage sont bien évidemment les siens propres et sont à rattacher à sa philosophie toute empreinte de fraternité universelle. Philosophie très urbaine en somme, à l’opposé de l’esprit de la communauté rurale, mais non dénuée de cette nostalgie à la fois d’un temps révolu et d’une culture paysanne qui vient la contredire comme par effraction.

Sensualité de la ville

Dans son essai sur la Sociologie des sens [15], Simmel analyse la perception différentielle de l’espace en fonction du regard que nous portons sur l’environnement, des odeurs qui en émanent, des sons que nous percevons. Il note « l’importance de la perception et de l’influence sensorielles mutuelles dans la coexistence entre êtres humains » et que « la prédominance d’un sens ou d’un autre, dans le contact entre individus, confère souvent à ce contact une tonalité sociologique qui, sans cela, n’aurait pu être obtenue ». Ainsi, alors que dans la petite ville les relations sociales se fondent sur le contact direct et la conversation, il en va différemment dans la grande ville, où les impressions visuelles dominent [16]. Pourtant, « l’œil et l’oreille sont dans l’ensemble constitués pour s’enrichir mutuellement, l’œil par l’observation de l’essence permanente-plastique de l’homme et l’oreille par celle de ses expressions qui, sitôt apparues, disparaissent ». Mais « l’oreille se distingue encore de l’œil par l’absence de cette réciprocité qu’instaure l’échange des regards », ce qui explique que la grande ville soit la ville des regards, la ville où tout fait signe alors que la petite ville est plus propice à l’échange des paroles, même entre inconnus. Quant à l’odorat, Simmel remarque drôlement que « la question sociale n’est pas seulement une question éthique, mais aussi une question de nez » et que « les commotions olfactives se multiplient en général à proportion exacte de l’importance de la masse au cœur de laquelle nous les endurons »[17]. « …les facultés olfactives plus que les apparences visuelles révèlent l’intimité d’un être », notera Pierre Sansot dans sa Poétique de la ville. Curieusement, comme le fait remarquer Philippe Simmay, il n’évoque pas le sens du toucher, qui pourtant n’affecte pas que les rapports intimes, comme peuvent en témoigner les badauds qui en masse ne peuvent éviter de se frôler le dimanche sur les boulevards ou les usagers des transports en commun qui subissent la pression de la foule aux heures de pointe. Ainsi, d’une manière générale, jusqu’à récemment du moins, autant le regard et l’écoute étaient sollicités par l’ambiance de la ville, autant les odeurs et le contact sensible sont évités. Jusqu’à récemment, car aujourd’hui on peut se demander si ce n’est pas la ville qui est tout simplement évacuée par le passant avec son baladeur en poche, ses écouteurs dans les oreilles, le regard fixé sur son portable, absorbé dans un monde virtuel qui n’est pas plus le sien que celui qu’il partageait auparavant avec ses « co-citadins ».

C’est pourtant un urbanisme sensoriel, combinant « le climat de la météorologie au climat de la psyché humaine », que Thierry Paquot appelle de ses vœux[18]. C’est que « l’intérêt pour les cinq sens – et leur valorisation – est portée par le souci écologique ». Et c’est parce que « l’urbanisme sensoriel transfigure les sens, magnifie les sensations, célèbre l’humanité des humains », qu’il faut, nous dit-il, remplacer les aménagements « coercitifs » qui nous blessent par des « ménagements au diapason des cinq sens des humains ».

Mais si l’ambiance de la ville stimule l’intellect et éveille les sens, ce n’est pas sans contrepartie non plus. Sollicitées à l’excès, au rythme de la vie urbaine, notre curiosité intellectuelle se disperse, nos sensations éclatent, nos perceptions se chevauchent. C’est l’attention, faculté d’application pourtant essentielle à notre développement culturel, qui en souffre. Une interview, dans Le Monde du 27 juillet 2013, de Matthew Crawford, chercheur à l’université de Virginie, situe bien le problème. Si le taylorisme fût à l’origine de « la divergence entre le penser et le faire », aujourd’hui, alors que notre attention est sans cesse captée par les technologies relevant des médias, c’est le penser qui est menacé : « D’une certaine façon, l’environnement saturé en médias des espaces publics préempte notre sociabilité […]. » Et « le problème se complique du fait qu’être soumis à des stimulations fréquentes crée un besoin d’être stimulé ». Le remède relève d’« une prise de conscience culturelle. Si nous réalisions à quel point notre écologie de l’attention est fragilisée, nous ferions en sorte de préserver un espace où penser, échanger ou dialoguer ». Toujours la même ambivalence de l’univers labile des villes, stimulant, mais par cela même, susceptible aussi d’affecter notre identité.

***

Lumières et ombres de la ville, liberté versus aliénation. Dans le sillage de Simmel, les concepts négatifs semblent l’emporter sur les positifs pour qualifier la ville. Nombreux sont ceux qui ont ainsi accolé à la ville le concept d’anomie de Durkheim (peut-être par contamination avec celui d’anonymat), alors même que la ville relève d’un ordre, celui de l’échange marchand avant d’être celui du capitalisme ; ou la notion de désenchantement, chère à Weber, applicable à la bureaucratie comme à la mégapole ; ou encore le concept de déréliction, propre à Heidegger, pour caractériser les états d’âme affectant, plus que tous autres, les habitants des conurbations contemporaines, étrangers parmi leurs congénères, comme jetés dans l’univers urbain, privés de repères. Précisons que, outre Heidegger, la figure de l’étranger et le concept d’étrangeté ont également inspiré Frédéric Schütz, le père de la sociologie phénoménologique, et à leur suite les existentialistes français, et qu’ils sont devenus centraux pour exprimer toute l’ambivalence de l’habitant des villes et la difficulté d’habiter la ville. Comme si l’attraction que les lumières de la ville peuvent exercer chez ceux qui en sont exclus n’avait d’égal que sa dévalorisation par ceux-là même qui y sont les plus intégrés et peuvent se permettre un dépaysement hors de la ville le temps d’un week-end ou d’un été.   Si mobilité, réserve et superficialité caractérisent la condition du citadin, la philosophie urbaine de Georg Simmel et l’écologie urbaine de l’Ecole de Chicago se rejoignent dans une micro-sociologie pour laquelle les résistances de l’individu constituent un principe régulateur du social.


[1] V. Georg Simmel : ville et modernité sous la direction de Jean Rémy (2000).

[2] Georg Simmel : Sociologie, étude sur les formes de socialisation.

[3] Conférence de Georg Simmel sur Métropoles et mentalité in L’école de Chicago : naissance de l’écologie urbaine, recueil de textes présentés par Yves Grafmeyer et Isaac Joseph (2004).

[4] Georg Simmel : Sociologie, étude sur les formes de socialisation (op. cit.).

[5] Ibid. : chapitre sur la Sociologie de l’espace (cité par Philippe Simay dans sa préface à Les grandes villes et la vie de l’esprit – Petite bibliothèque Payot : 2013).

[6] Métropoles et mentalité in L’école de Chicago : naissance de l’écologie urbaine (op. cit.).

[7] Ibid.

[8] Les grandes villes et la vie de l’esprit (op. cit.).

[9] Métropoles et mentalité in L’école de Chicago : naissance de l’écologie urbaine (op. cit.).

[10] Ibid.

[11] Ibid.

[12] Ibid.

[13] La grande ville et la vie de l’esprit : réflexions à propos de Georg Simmel in Figures de la ville – Autour de Max Weber sous la direction d’Alain Bourdin et Monique Hirschhorn (1985).

[14] Présentation de L’école de Chicago : naissance de l’écologie urbaine (op. cit.).

[15] Op. cit. présenté par Philippe Simay, Petite bibliothèque Payot (2013).

[16] Cf. également Ferdinand Tönnies : Communauté et société. Catégories fondamentales de la sociologie pure (1887).

[17] Dans son livre au titre provocant : Histoire de la merde, Dominique Laporte, établissant un parallèle entre la « langue » et l’ « urbain », rappellera, à la suite de Roland Barthe, qu’à partir du XVIe siècle, et bien que le verbe de Dieu fonde toujours la foi, consacrant la prééminence de l’ouïe, « la ville ne sera pas moins rendue à la vue : elle devra pouvoir se parcourir du regard, ne pas choquer l’œil ni corrompre, se constituer même en image – édifiante, signifiante de l’ordre. L’assomption de la vue ne se fera pas cependant sans la disqualification parallèle de l’odeur ».

[18] L’urbanisme c’est notre affaire ! (2010).


A suivre :
Sur le terrain même de la ville : le courant empirique  1) « L’écologie urbaine » de l’école de Chicago
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