La Cité idéale à Urbino, attribution incertaine : Piero della Francesca, Francesco di Giogio Martini ou Luciano Laurana (Quattrocento) – Photo : Wikipédia, l’encyclopédie libre
Catégorie : P – Phénoménologie de la ville
XV – UNE PHENOMENOLOGIE DE LA VILLE : la poétique de l’espace et le corps de la ville – 1) « Poétique de la ville » de Pierre Sansot
Chercher à investir les édifices et monuments urbains de significations, donner un sens à la ville est une chose. Y investir tous ses sens, s’y inscrire et même s’y incorporer au point d’y laisser sa trace est une autre frontière que n’hésiteront pas à franchir, les phénoménologues de l’espace défiant la géographie qui, dépourvue de terres vierges, ne nous fait plus rêver. Bien loin de l’exotisme ou du dépaysement de plus en plus difficiles d’accès, c’est avec la familiarité des lieux, qu’à l’exemple du poète, ils nous invitent à renouer. Ne serait-ce que pour en révéler l’essence.
Il n’y a pas que la nature pour inspirer le poète, les pierres tout autant le peuvent, qui nous invitent à butiner « éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible. »[1]